Quand la gestion des émotions passe par l’odeur (partie 1)

Quand la gestion des émotions passe par l’odeur (partie 1)

A l’occasion de la semaine du cerveau, Virginie Noirot, directrice de recherche chez Phodé et Bruno Guiard, chercheur en neurosciences au Centre de Recherche sur la Cognition Animale et professeur de pharmacologie ont réalisé cette intervention à deux voix pour nous aider à comprendre comment les odeurs peuvent intervenir dans la gestion des émotions.

Cette première partie est présentée par Virginie Noirot, Directrice de recherche et docteur en agronomie, elle travaille chez Phodé depuis 24 ans.

Gérer ses émotions : ça veut dire quoi ?

C’est tout simplement se sentir bien ou mieux dans sa tête. On entend plus généralement savoir canaliser son stress. Bien qu’étant un processus de réponse naturel du corps, il peut devenir néfaste s’il est chronique. Des recherches menées chez Phodé ont pour but de prévenir le risque de dépression ou d’anxiété en réduisant le stress grâce aux odeurs. Pour mieux comprendre, Virginie nous explique tout d’abord les mécanismes de l’olfaction, ainsi que son lien avec le cerveau. Les odeurs peuvent emprunter 2 voies de perception bien distinctes : la voie directe, par le nez, c’est la voie orthonasale, ou la voie indirecte, moins bien connue par la bouche, c’est la voie retronasale.

L’olfaction : le seul sens en lien direct avec le cerveau

C’est une particularité qui fait de ce sens une fait une porte d’entrée spécifique vers le centre des émotions dans notre cerveau. Pour mieux comprendre, il faut passer par un peu de neuroanatomie. Le cheminement d’une odeur vers le cerveau est ultra-rapide et passe directement dans le siège des émotions sans passer par la conscience. L’olfaction agit ainsi sur notre comportement que nous en soyons conscients ou non.

Gestion des émotions et olfaction

Le lien entre olfaction et réponse cérébrale aux émotions est évident. De nombreuses observations viennent corroborer ce lien, il existe des odeurs « rassurantes », l’odeur de la mère pour un enfant, ou celle du conjoint. A l’inverse, certaines odeurs génèrent un état de stress comme l’odeur d’un prédateur. Certains composés aromatiques ont été identifiés pour agir de manière positive sur le comportement sans apprentissage associatif. (sans exposition et sans lien avec le processus de mémorisation).

Chez Phodé, nous avons identifié d’abord par l’observation sur des animaux, les effets anti-stress d’un ingrédient olfactif à base d’orange douce. Les effets comportementaux et cérébraux de cet actif formulé ont été mesurés par l’équipe de Bruno Guiard. Ces résultats sont présentés dans la seconde partie de cette intervention vidéo.