Le 17 juillet dernier, Clémence Viguier a soutenu avec succès sa thèse de doctorat, supervisée par notre responsable de recherche Virginie Noirot. Réalisée dans le cadre d’une convention CIFRE au sein des Laboratoires Phodé, elle devient ainsi la 4ᵉ doctorante à bénéficier de ce dispositif au sein de l’entreprise, qui illustre notre engagement fort en faveur de la recherche partenariale et de l’innovation scientifique.
Une recherche au cœur des thématiques Phodé
Depuis sa création, Phodé se positionne comme une entreprise scientifique, explorant les effets physiologiques des composés aromatiques et des extraits végétaux. Nos travaux s’articulent autour de deux grands axes de recherche :
- L’impact sur le cerveau et le comportement : un axe historique, amorcé en partenariat avec l’INRAE de Saint Gilles (thèse de Sophie Menneson) puis approfondi sur un autre modèle avec le CRCA1 (Centre de Recherche sur la Cognition Animale). Ces recherches ont mis en évidence l’influence directe de certains composés aromatiques sur le système nerveux central, les comportements et leurs conséquences physiologiques.
- Les effets physiologiques généraux : au-delà du cerveau, nous étudions l’impact de ces composés sur l’organisme, notamment leur action directe sur le microbiote intestinal, sujet approfondi dans les thèses de Marion Allaoua et Virginie Noirot.
La thèse de Clémence : explorer le lien cerveau–microbiote dans un contexte de stress
Intitulé “The impact of two olfactory ingredients on the brain, the gut, and the microbiota under physiological conditions and in a murine model of chronic stress”, le travail de Clémence s’inscrit dans la continuité des recherches menées, mais ouvre également un nouveau champ. Alors que la plupart des études scientifiques portent sur le lien ascendant microbiote–cerveau (exemples des probiotiques et prébiotiques), sa thèse s’est intéressée à la communication par voie descendante, du cerveau vers le microbiote via l’olfaction.
Les pathologies liées au stress – comme l’anxiété ou la dépression – concernent des millions de personnes dans le monde et représentent un enjeu majeur de santé publique. Elles ne se limitent pas aux aspects psychologiques : le stress entraîne aussi des effets délétères sur la sphère digestive.
C’est dans ce contexte que Clémence a évalué l’impact de deux ingrédients olfactifs, conçus par Phodé, sur des paramètres centraux (émotions, cognition, douleur, neuroplasticité, neuro-inflammation) et périphériques (motricité intestinale, fonction de barrière, microbiote) dans un modèle murin de stress chronique. Les résultats obtenus montrent que ces composés, administrés par voie olfactive, sont capables d’améliorer certains comportements émotionnels, tout en exerçant des effets bénéfiques sur la sphère digestive et le microbiote.
Ces travaux ouvrent de nouvelles perspectives pour la compréhension de la communication cerveau–intestin via la modalité olfactive, et renforcent l’idée que les ingrédients olfactifs peuvent constituer des leviers innovants dans la prise en charge des pathologies liées au stress, chez l’humain comme chez l’animal.
Une collaboration scientifique de haut niveau
Cette thèse est le fruit de 3 années de recherche, encadrée par Virginie Noirot responsable de recherche chez Phodé et deux laboratoires partenaires :
- le CRCA (Centre de Recherches sur la Cognition Animale, CBI, CNRS), partenaire historique de Phodé depuis 2014,
- et l’IRSD (Institut de Recherche en Santé Digestive, INSERM), collaboration initiée en 2021.
Le projet a été co-dirigé par Bruno Guiard, Professeur au CNRS, et par Nathalie Vergnolle, directrice de recherche à l’INSERM. Le jury comme les encadrants ont salué la qualité scientifique du travail présenté, ainsi que l’engagement de la jeune doctorante tout au long d’un parcours exigeant.
Phodé, une entreprise de science et d’innovation
À travers ce travail, Phodé confirme son positionnement d’entreprise scientifique et innovante. Nos recherches visent à comprendre en profondeur les effets des composés aromatiques et extraits végétaux sur l’organisme, en intégrant désormais la complexité des interactions cerveau–microbiote.
En soutenant de jeunes chercheurs via le dispositif CIFRE, Phodé conforte son rôle au sein de l’écosystème scientifique et contribue activement au développement de la recherche appliquée.
La finalisation de ces travaux de thèse marque une étape importante dans la reconnaissance scientifique et la dynamique d’innovation de Phodé.
1Le CRCA fait partie du Centre de Biologie Intégrative de Toulouse (CBI Toulouse), fédération de recherche qui regroupe cinq laboratoires toulousains. Il a deux tutelles qui sont le CNRS et l’université Toulouse III – Paul Sabatier.
