Qu’ils soient d’origine végétale ou synthétique, les antioxydants jouent un rôle central dans la préservation de la santé cellulaire. Leur capacité à lutter contre les effets délétères du stress oxydatif en fait des alliés précieux en nutrition animale comme en nutrition humaine.
Le stress oxydatif : une menace silencieuse
Le stress oxydatif résulte d’un déséquilibre entre la production de radicaux libres et les défenses antioxydantes de l’organisme. Ces radicaux libres, produits naturellement par le métabolisme ou générés par des facteurs externes (stress, chaleur, pollution, inflammation…), attaquent les cellules, les protéines et l’ADN. Ce processus accélère le vieillissement cellulaire et fragilise l’organisme.
Ce phénomène touche aussi bien les humains que les animaux. En élevage, il peut altérer les performances zootechniques et le bien-être des animaux. Chez l’humain, il est impliqué dans de nombreuses pathologies chroniques.
Quels sont les types d’antioxydants ?
Antioxydants naturels :
- Vitamines :
- Vitamine E (tocophérols-présente dans certaines huiles végétales et graines) : protège les membranes cellulaires lipidiques.
- Vitamine C (acide ascorbique-extraite à partir de certains fruits et légumes) : antioxydant hydrosoluble, régénère d’autres antioxydants.
- Polyphénols : Extraits de raisin, romarin, thé vert, curcuma, olivier ; riches en flavonoïdes, acides phénoliques ou tanins.
- Caroténoïdes : Asthaxantine, bêta-carotène, lycopène, lutéine, pigments aux effets antioxydants puissants.
- Sélénium organique : Cofacteur des enzymes de défense contre les peroxydes.
Antioxydants synthétiques :
- Vitamine E et C synthétiques : ce sont les formes les plus utilisées en alimentation animale du fait de leur efficacité et leur coût abaissé
- BHA, BHT, ethoxyquine : efficaces, mais de plus en plus délaissés au profit d’alternatives naturelles en raison de préoccupations sanitaires et réglementaires.
Comment fonctionnent les antioxydants ?
Une défense essentielle contre les radicaux libres
Les antioxydants sont des composés capables de neutraliser les radicaux libres, ces molécules instables produites naturellement par l’organisme ou sous l’effet de facteurs extérieurs (polluants, infections, stress thermique, UV, etc.).
Que sont les radicaux libres ?
Les radicaux libres sont des espèces réactives de l’oxygène (ERO). Ce sont des molécules ou atomes contenant un électron non apparié dans leur couche externe, ce qui les rend hautement instables et réactifs. Pour retrouver leur stabilité, ils « volent » un électron à d’autres molécules (lipides, protéines, ADN), créant ainsi une réaction en chaîne oxydative.
Ces attaques en chaîne peuvent :
- endommager les membranes cellulaires (lipoperoxydation),
- altérer l’ADN et les protéines,
- perturber le fonctionnement cellulaire,
- déclencher des processus inflammatoires.
Ce déséquilibre entre radicaux libres et défenses antioxydantes constitue ce qu’on appelle le stress oxydatif.
Le rôle des antioxydants : stopper les réactions en chaîne
Les antioxydants interrompent ce cycle destructeur en neutralisant les radicaux libres avant qu’ils n’endommagent les structures cellulaires. Ils agissent selon plusieurs mécanismes complémentaires :
- Don d’un électron ou d’un atome d’hydrogène :
Les antioxydants comme la vitamine E ou la vitamine C offrent un électron aux radicaux libres sans devenir eux-mêmes instables. Cela stoppe la réaction en chaîne.
- Chélation des métaux pro-oxydants :
Certains antioxydants (ex. : polyphénols) sont capables de lier les métaux de transition comme le fer ou le cuivre, qui catalysent la formation de radicaux libres via la réaction de Fenton.
- Activation des enzymes antioxydantes endogènes :
Des micronutriments comme le sélénium ou le zinc agissent comme cofacteurs de systèmes enzymatiques naturels (glutathion peroxydase, superoxyde dismutase, catalase), renforçant ainsi les défenses internes de l’organisme.
- Régénération croisée entre antioxydants :
Certains antioxydants travaillent en synergie : par exemple, la vitamine C régénère la vitamine E après qu’elle a neutralisé un radical libre. Cette interaction optimise leur efficacité globale.
Équilibre et synergie : la clé d’une protection efficace
Il est important de noter qu’aucun antioxydant n’agit seul ou universellement. Leur efficacité dépend :
- de leur solubilité (liposoluble vs hydrosoluble),
- de leur localisation dans l’organisme (membranes, plasma, cytoplasme…),
- de leur stabilité dans la matrice alimentaire,
- de leur capacité à agir en synergie.
C’est pourquoi, chez Phodé, nous portons une attention particulière à la combinaison et à la complémentarité des actifs dans nos formulations, afin de renforcer leur efficacité tout en maîtrisant leur impact sensoriel.
En nutrition animale : préserver la santé, optimiser les performances, garantir la qualité des aliments
Dans le secteur de l’élevage, les antioxydants peuvent être utilisés pour protéger la santé des animaux, notamment en période de transition ou de stress, mais aussi pour préserver les qualités nutritionnelles d’un aliment.
Chez l’animal ils permettent de :
- Renforcer les défenses immunitaires,
- Préserver l’intégrité cellulaire et les fonctions reproductives,
- Améliorer la résistance au stress thermique ou au transport,
- Soutenir la croissance et les performances zootechniques.
- Améliorer la qualité des muscles et donc de la viande et des filets de poisson
Dans l’aliment, les antioxydants permettent de :
- Protéger les pigments (naturels ou synthétiques) qui peuvent être ajoutés à l’aliment pour une meilleure coloration des filets de poisson ou de poulet par exemple
- Maintenir la palatabilité des aliments (les antioxydants évitent par exemple le rancissement des huiles végétales utilisées dans l’aliment)
- Limiter la dégradation des matières premières de l’aliment pour conserver de bonnes valeurs nutritionnelles (ils permettent d’éviter la dégradation des vitamines ou des acides aminés par exemple)
En nutrition humaine : une réponse naturelle aux enjeux du quotidien
Les antioxydants sont aujourd’hui largement reconnus pour leurs bienfaits sur la santé humaine. Qu’ils proviennent de plantes, de fruits, d’épices ou de micro-organismes, ils sont plébiscités pour :
- Protéger les cellules contre le vieillissement prématuré,
- Contribuer à la prévention des maladies cardiovasculaires ou neurodégénératives,
- Renforcer les défenses immunitaires,
- Améliorer la récupération physique et mentale.
Des enjeux à maîtriser
L’incorporation d’antioxydants, notamment issus de source végétale, soulève souvent des enjeux sous-estimés
- Certains extraits sont amers, astringents, piquants ou herbacés, en particulier ceux riches en polyphénols (romarin, raisin, thé vert) et peuvent altérer l’appétence ou l’expérience sensorielle du consommateur
- Certains actifs sont instables face à la chaleur, la lumière ou le pH, ce qui peut nuire à leur efficacité
- Le choix d’un antioxydant dépend de caractéristiques analytiques précises qui nécessitent une source d’approvisionnement irréprochable
Phodé mobilise son expertise pour concilier naturalité, acceptabilité, et efficacité via :
- des solutions de masquage spécifiques, adaptées aux espèces animales ou aux formulations humaines.
- des formes galéniques adaptées permettant la protection et l’optimisation des actifs aux propriétés antioxydantes
- des synergies entre actifs pour réduire la dose d’incorporation
En résumé, les actifs antioxydants de source naturelle constituent d’excellents candidats pour la supplémentation en animale et pour les compléments alimentaires en humaine. Chez Phodé, nous travaillons avec les actifs végétaux depuis de nombreuses années, ce qui nous permet de sélectionner des alternatives antioxydantes puissantes. Associées à nos expertises sensorielles et galéniques, nous proposons des solutions à destination de l’alimentation animale ainsi qu’une expertise de masquage pour les compléments alimentaires à destination de la nutraceutique humaine.